L’Assemblée Mondiale de la Santé se tient virtuellement du 24 mai au 1er juin 2021. Elle est largement consacrée à l’urgence de mettre un terme à la pandémie de Covid-19 et de prévenir la suivante. Elle n’en oublie pas pour autant de se pencher sur la poursuite des actions en faveur de la couverture santé universelle, d’une meilleure santé et d’un meilleur bien être à travers le monde ainsi que du renforcement de l’efficacité de l’Organisation mondiale de la Santé.
Mettre fin à la pandémie…et mieux se préparer pour la suivante
Pour la deuxième année consécutive, l’Assemblée Mondiale de la Santé (AMS) se tient virtuellement. Alors que la pandémie continue de faire rage - 162 millions de cas à l’échelle mondiale et plus de 3,3 millions de morts selon les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) - les 194 Etats membres de l’organisation devront se pencher sur sa gestion de la crise sanitaire. Le thème “Mettre fin à la pandémie de Covid-19 et prévenir la suivante” invite aussi les Etats membres à se tourner vers l’avenir et faire des propositions concrètes pour renforcer l’architecture de santé mondiale et mieux se préparer aux futures pandémies.
Pour suivre en direct l’Assemblée mondiale de la Santé
Durant cette crise historique, l’OMS a été éprouvée mais elle a démontré son utilité et la nécessité de renforcer son action pour coordonner les réponses aux urgences sanitaires. Trois rapports sur la riposte à la COVID-19 seront ainsi soumis à l’AMS : ceux du Comité consultatif de surveillance indépendant du Programme OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire, du Groupe indépendant sur la préparation et la riposte à la pandémie, et du Comité d’examen sur le rôle du Règlement sanitaire international (2005) au cours de la riposte à la COVID-19.
« L’Assemblée mondiale de la Santé de cette année jouera un rôle vital pour définir l’architecture sanitaire mondiale de l’avenir et renforcer l’OMS afin qu’elle puisse mener à bien sa mission et son mandat », a souligné le Dr Tedros, Directeur général de l’organisation.
Un projet de résolution, initié par l’UE, sur le renforcement de l’OMS dans la préparation et la réponse aux urgences sanitaires, sera soumis à l’AMS pour adoption. Cette résolution tire les premières leçons de la Covid-19 et prévoit de lancer un processus visant à étudier et mettre en œuvre le cas échéant les recommandations émises dans trois rapports précités. L’UE soutiendra aussi un projet de décision lançant un processus qui pourrait conduire à la conception d’un nouveau cadre pour la préparation et la réponse aux urgences sanitaires.
De multiples enjeux de santé mondiale
La crise de la Covid-19 a révélé les failles des systèmes de santé et les profondes inégalités d’accès aux soins, aux diagnostics, aux traitements et aux vaccins. L’ordre du jour de l’Assemblée reflète l’ambition d’atteindre les objectifs de développement durable liés à la santé. Cette ambition se traduit dans la cible du « triple milliard » de l’OMS : un milliard de personnes supplémentaires bénéficiant de la couverture sanitaire universelle, un milliard de personnes supplémentaires mieux protégées face aux situations d’urgence sanitaire, et un milliard de personnes supplémentaires bénéficiant d’un meilleur état de santé et d’un plus grand bien-être.
Un certain nombre de résolutions importantes seront proposées pour adoption :
- Le prochain budget biennal de l’OMS
- La production locale de médicaments
- Le diabète et l’accès à l’insuline
- Les personnels de santé
- Les infirmières et les sages-femmes
- Les déterminants sociaux de la santé
- La santé des personnes handicapées
- Les violences contre les enfants
- La santé buccodentaire
La France joue un rôle moteur dans la réponse à la COVID-19
Au cours de l’année écoulée, la France a joué un rôle moteur pour mobiliser ses partenaires et apporter une réponse concertée à la crise de la COVID-19 dans un cadre multilatéral.
Elle a contribué à la création du mécanisme Act-A, réponse solidaire et coordonnée, pour faire des moyens de lutte contre la pandémie des biens publics mondiaux et pour soutenir les systèmes de santé les plus fragiles.
La France a inauguré les dons de doses en s’engageant à livrer d’ici le mois de juin près de 500 000 doses de divers vaccins aux pays les plus vulnérables. Le Président de la République a par ailleurs annoncé dans le cadre du sommet mondial de la santé qui réunissait les membres du G20 le 21 mai dernier qu’il s’engageait à faire don d’au moins 30 millions de doses supplémentaires d’ici la fin de l’année et à de nouveaux financements pour Act-A à hauteur de 500 millions d’euros.
Covax, qui assure la distribution des vaccins au sein d’ACT-A, c’est :
191 pays membres
- 114 pays vulnérables déjà livrés
- 2 milliards de doses précommandées
- 100 000 doses envoyées en Afrique de l’Ouest, 500 000 doses d’ici mi-juin
La France s’est engagée à agir sur la production des vaccins par le renforcement des partenariats de production et des transferts de technologie et de savoir-faire pour permettre l’accès global au vaccin. Sur 1,6 milliard d’injections dans le monde, 75 % l’ont été dans seulement une dizaine de pays. “C’est inadmissible” a martelé le président Macron qui a souligné n’avoir “aucun tabou, aucune idéologie” sur les questions de propriétés intellectuelles.
Enfin, la France a porté l’idée d’un Panel d’experts de haut niveau “Une seule santé” qui réunit 26 experts indépendants en santés animale, humaine et environnementale sous la houlette de 4 organisations (OMS, FAO, OIE, PNUE). Le Panel analysera les risques pour la santé découlant de l’interface homme-animal-environnement et émettra des recommandations pour mieux prévenir les zoonoses et pandémies.
La France sera par ailleurs confirmée au Conseil exécutif de l’OMS pour une durée de trois ans. Le Conseil exécutif est chargé de la mise en œuvre des décisions prises par l’Assemblée de la Santé et de préparer ses réunions. La France y sera représentée par le Pr Salomon, Directeur Général de la Santé.
Les priorités de la France pour cette 74ème AMS en vidéo :
