L’accès aux services et aux droits de santé sexuelle et reproductive est l’une des conditions nécessaires pour mener une vie digne, épanouissante et en bonne santé. Il s’agit également d’un levier incontournable de l’émancipation féminine et de l’égalité de genre. Garantir la disponibilité des services de santé et l’exercice des droits sexuels et reproductifs a un impact positif direct sur la santé des femmes et des filles, sur l’accès à l’éducation et à l’emploi, à l’indépendance financière et plus largement sur le développement socio-économique.
Les droits qui ont trait à la sexualité, la grossesse, l’accouchement et la maternité sont depuis longtemps ancrés dans le droit international. En 1994, la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD), qui s’est tenue au Caire (Égypte), a confirmé que les droits sexuels et reproductifs étaient des droits humains et a affirmé que les principes d’égalité et d’équité de genre, ainsi que l’autonomisation des femmes, étaient des facteurs cruciaux dans les stratégies visant les populations et le développement.
Depuis, des étapes importantes ont été franchies pour concrétiser les engagements pris, et les droits sexuels et reproductifs sont parties intégrantes du Programme 2030 : la cible 3.7, sous l’ODD 3 (bonne santé et bien-être) exige l’accès universel aux services de santé sexuelle et reproductive, et la cible 5.6, sous l’ODD 5 (égalité entre les sexes) exige de garantir l’accès universel à la santé sexuelle et reproductive et aux droits reproductifs.
Pourtant, plus de vingt après l’adoption du Programme d’Action de la CIPD, il semble que les avancées aient été inégales, lentes, et particulièrement mitigées en matière de droits sexuels et de santé reproductive.
En plusieurs endroits du monde, les femmes et jeunes filles ne peuvent pas décider de leur propre sexualité, elles sont victimes de violence sexuelle, et elles ne peuvent pas déterminer le nombre de grossesses qu’elles veulent vivre, ni à quel intervalle elles doivent les vivre. De plus, les femmes enceintes, celles sur le point d’accoucher et les jeunes mères ont souvent un accès insuffisant aux services de santé.
Peuvent faire l’objet d’une candidature les projets d’accompagnement ou de soutien aux femmes et jeunes filles afin qu’elles puissent jouir du meilleur état de santé sexuelle possible, en leur permettant notamment d’accéder aux services de santé sexuelle et reproductive.
Les projets peuvent également porter sur des actions visant à développer des actions d’éducation à la sexualité ou sur des programmes d’information sur la santé sexuelle et reproductive, quels que soient le genre, l’orientation et l’identité sexuelle des publics cibles. Pourront également être récompensés des projets qui visent à l’inclusion des minorités sexuelles et à promouvoir pour chacun le respect de son intégrité corporelle et le choix de son partenaire et de son orientation sexuelle.