2ème anniversaire d’une attaque chimique en Syrie - Déclaration de la France, des États-Unis et du Royaume-Uni

Deux ans après les terribles attaques à l’arme chimique qui ont eu lieu à Khan Cheikhoun, et près d’un an après l’attaque à Douma, nous, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, mettons en garde contre toute utilisation d’armes chimiques par le régime de Bachar al-Assad et demeurons fermement résolus à y répondre de manière appropriée. Les antécédents d’utilisation répétée d’armes chimiques par le régime contre son propre peuple sont incontestables et nous restons déterminés à obliger le régime à répondre du meurtre sans discrimination des femmes, des hommes et des enfants innocents avec ces armes abominables. Ces attaques contreviennent aux normes internationales, ont causé d’immenses souffrances et ont contribué à la dégradation d’une situation humanitaire déjà critique en Syrie.

En raison du démantèlement du mécanisme d’enquête indépendant destiné à déterminer les responsabilités des attaques chimiques en Syrie, le régime de Bachar al-Assad n’a pas eu à immédiatement rendre compte de sa responsabilité dans l’utilisation persistante d’armes chimiques, en particulier devant le Conseil de sécurité des Nations Unies. Les États responsables demeurent déterminés à faire respecter l’interdiction des armes chimiques et à veiller à ce que ceux qui les utilisent, cherchent à les utiliser ou protègent ceux qui les utilisent, ne restent pas impunis, en particulier en renforçant l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). Les équipes d’enquête et d’identification de l’OIAC travailleront désormais à identifier les responsables d’utilisation d’armes chimiques en Syrie, ce qui représente une avancée importante pour garantir l’obligation de rendre des comptes. Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France réaffirment leur ferme résolution à œuvrer conjointement pour atteindre cet objectif concret.

Seul un règlement politique crédible et négocié, conforme à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations Unies, pourra mettre un terme au conflit en Syrie. Le régime de Bachar al-Assad ne doit pas utiliser à nouveau d’armes chimiques en Syrie. Notre détermination à agir fermement et rapidement en cas de nouvelle utilisation de ces armes par le régime ne doit faire aucun doute.

Déclaration conjointe de la France, des États-Unis et du Royaume-Uni, 5 avril 2019.

Dernière mise à jour le : 22 juillet 2019